Calcul de l’IPN sur un mur porteur

1426

La poutre IPN est employée dans le cadre de la stabilisation de l’ouverture d’un mur. Elle est donc soumise à des charges très lourdes, raison pour laquelle elle doit avoir les dimensions requises. Mais comment s’effectue le calcul de l’IPN sur un mur porteur ? Retrouvez notre élément de réponse dans cet article.

Un mur porteur : qu’est-ce que c’est ?

Le mur porteur se présente comme le mur qui supporte la charpente, mais aussi la structure des planchers d’un bâtiment. Il est simplement le pilier qui sert de soutien à tout l’édifice et garantit sa stabilité d’un point de vue globale. La plupart du temps, quand il y a un projet d’agrandissement ou qu’on désire rendre l’espace plus optimal, il est quelquefois primordial d’ouvrir le mur porteur afin de poser une toute nouvelle porte, verrière ou encore fenêtre. Compte tenu du moment où l’édifice a été construit, le mur peut être en pierre, en brique, en plâtre, en béton, etc.

A lire aussi : Avantages et inconvénients de la terrasse en résine : choix durable ?

Afin de soutenir la charge de la structure de l’édifice, le mur doit avoir une dimension de 15 cm d’épaisseur tout au plus. Avant de commencer les travaux, il est donc important de s’assurer qu’on a véritablement affaire à un mur porteur. De manière globale, on retrouve deux grands types de murs. Il y a le mur de façade et le mur de refend qu’on appelle encore mur porteur. Ce dernier se trouve à l’intérieur de l’édifice. Pour s’assurer qu’il s’agit bel et bien d’un mur porteur, il existe de nombreuses astuces qu’on peut utiliser. Voici les principales :

    A lire aussi : Comment les panneaux photovoltaïques peuvent rendre votre maison plus attractive sur le marché immobilier

  • Taper sur le mur : s’il sonne plein, il y a de fortes chances qu’on soit face au mur porteur
  • Mesurer l’étendue de l’épaisseur : la mesure permet de voir si l’épaisseur est au-delà de la norme, c’est-à-dire des 15 cm. Il s’agit d’ailleurs d’une astuce qui trompe très rarement
  • Contrôler le plan de l’édifice : généralement, les murs porteurs y sont représentés avec un trait plus large que les cloisons. Cette astuce est aussi très efficace et très fiable.

Quelle astuce pour réaliser un calcul d’IPN pour un mur porteur ?

IPN a pour signification « poutrelle en I à Profil Normalisé ». Il ne faut donc pas la confondre avec une poudre IPE défini comme la poutre I à Profil Européen. Ce dernier est doté d’ailes parallèles, tout le contraire de la poutre IPN. La poutre IPN peut être elle verticale ou horizontale avec des ailles inclinées et laminées qui ont des pentes de 14 %.

Pour calculer l’IPN de mur porteur d’une construction, il faut se rendre chez un fournisseur d’IPN et lui fournir les caractéristiques du chantier qui se déclinent comme suit :

  • La section du mur : elle doit être au minimum de 50 cm de large. Lorsqu’il s’agit d’un mur épais, il est alors possible de mettre 2, voire 3 IPN
  • La largeur de l’ouverture : lorsqu’on réalise une porte de 80 cm de marge, le risque de se retrouver avec un IPN plus gros est grand
  • La charge que supporte le mur : à ce niveau, il faut voir si on dispose d’un plancher poutrelle hourdis, l’usage auquel il est destiné, les charges passives, mais aussi permanentes.

Avec ces informations à sa disposition, le fournisseur se charge alors de réaliser le calcul du dimensionnement. Très souvent, il prend des précautions avec une marge de sécurité, quitte alors à donner une dimension plus grande à la poutre après. À cet effet, il est conseillé de se rendre chez le fournisseur avec des photos, afin que ce dernier se fasse une idée plus précise du chantier. Une fois les calculs réalisés et l’IPN en possession, l’étape suivante est celle de la mise en place.

Comment mettre en place un mur porteur ?

La poutre IPN est généralement lourde, selon la largeur de la section. C’est pour cette raison qu’il est bon d’avoir les « moyens » afin de la mettre en place. À cet effet, il existe de multiples moyens pour la lever :

  • Un palan pour lever
  • Un moyen mécanique
  • Des bras costaux: ici, avec un poids de 150 kg  et plusieurs porteurs, il est possible de s’en sortir. Mais il est conseillé de prendre les précautions nécessaires, notamment au niveau des échafaudages.

La poutre IPN est délicate. De fait, sa manœuvre doit se faire avec beaucoup de précautions. Il faut aussi remarquer que le mur comporte des étais et son accessibilité n’est pas toujours facile.

Les différents types d’IPN et leur choix en fonction des charges à supporter

Lorsqu’il s’agit du choix d’une poutre IPN pour un mur porteur, il faut considérer les charges qu’elle doit supporter. Il existe plusieurs types d’IPN disponibles sur le marché et chacun est conçu pour répondre à des besoins spécifiques.

Le type H, aussi appelé HEA ou HEB, est particulièrement adapté aux charges lourdes. Il est souvent utilisé dans la construction de bâtiments industriels ou commerciaux qui nécessitent une grande solidité structurelle.

Le type I, aussi connu sous le nom d’IPE, convient mieux aux murs porteurs de taille moyenne. Ce type d’IPN est plus léger que le type H mais peut toujours supporter une quantité importante de poids.

Les IPN sont aussi classés selon leur section transversale. Les sections transversales les plus courantes incluent la forme en I, en U et en L. Chacune a ses avantages et inconvénients en fonction des exigences structurelles.

Il y a aussi différents matériaux à choisir lors du choix d’un IPN. Les poutres peuvent être fabriquées à partir de divers alliages métalliques tels que l’acier doux ou l’acier inoxydable, chaque matériau ayant ses propres caractéristiques comme la résistance aux intempéries ou encore sa durabilité.

N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour vous aider dans le choix du bon type d’IPN pour votre projet spécifique afin qu’il soit sûr et solide tout au long des années qui suivront son installation réussie !

Les étapes à suivre pour installer un IPN sur un mur porteur existant

Maintenant que vous avez choisi le type d’IPN qui convient à votre projet spécifique, il est temps de passer à l’étape suivante : l’installation.

La première chose à faire pour installer un IPN sur un mur porteur existant est de s’assurer que le mur en question peut supporter la charge supplémentaire de la poutre. Il est recommandé de faire appel à un ingénieur civil ou structural pour effectuer une évaluation complète du mur porteur et des charges qu’il supporte actuellement avant d’envisager l’ajout d’une nouvelle poutre.

Une fois que vous êtes sûr que le mur peut supporter la charge, il est temps de préparer les outils nécessaires ainsi que les matériaux dont vous aurez besoin pour mener à bien l’installation. Les étapes suivantes doivent être suivies minutieusement :

• Mesurez la longueur exacte nécessaire pour l’IPN en utilisant une bande métallique ou tout autre outil précis.
• Utilisez des craies ou des marqueurs pour tracer des lignes droites aux endroits où se feront les différentes coupures nécessaires afin que la poutre puisse s’intégrer parfaitement au sein du mur porteur.
• Utilisez une scie sauteuse ou toute autre scie adaptée aux métaux solides comme celui utilisé dans la fabrication de ces IPN, afin d’y découper votre pièce selon vos repères tracés précédemment.
• À présent, munissez-vous d’un dispositif capable de soulever facilement ce poids lorsqu’il sera temps de placer votre IPN sur son emplacement définitif.
• Posez votre IPN sur son emplacement définitif en veillant à ce qu’il soit parfaitement installé dans les découpures qui ont été faites avec précision.
• Pour finir, soudez l’IPN au mur porteur de chaque côté pour assurer sa stabilité et sa solidité structurelle.

Pensez à bien noter que cette installation doit être effectuée par un professionnel qualifié car elle nécessite une grande connaissance des procédés d’installation ainsi que des équipements spécialisés pour la réaliser correctement. En cas de doute ou si vous n’êtes pas sûr de vos compétences en matière d’installation, il est recommandé de faire appel à un expert pour mener à bien le projet. Sachez qu’une installation ratée peut coûter cher non seulement financièrement, mais aussi risquer la sécurité des personnes qui y habitent.